Maria Elisabetta Castellati
Le 29 octobre 2021, la rencontre « Grazia Deledda, la femme qui n’a mis aucune limite aux femmes » s’est tenue à Rome dans le cadre du vaste programme de célébrations promu par la Province de Nuoro, en collaboration avec la Région autonome de Sardaigne, au Municipalité de Nuoro, au Consortium Universitaire de Nuoro, au Musée MAN et à la Fondation de Sardaigne, à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance du célèbre écrivain de Nuoro, la seule femme italienne à avoir reçu le prix Nobel de Littérature.
«L’exemple de Grazia Deledda nous offre le meilleur antidote à l’indifférence. Il a su anticiper les combats de civilisation et d’égalité des sexes aujourd’hui au cœur de l’agenda politique italien et européen». Ainsi l’administrateur extraordinaire de la Province de Nuoro, Costantino Tidu, promoteur de la rencontre organisée au Sénat de la République, en présence de la Présidente Maria Elisabetta Alberti Casellati et du Ministre de la Culture Dario Franceschini, à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de l’écrivain barbare.
«Nous avons mis en place le projet le plus important jamais réalisé en Sardaigne, en Italie et dans le monde pour célébrer la grandeur de Grazia Deledda, – poursuit Tidu -, dans le but d’atteindre le grand public, dans une perspective interculturelle et intergénérationnelle dialoguer».
La conférence de Rome, après l’événement d’ouverture qui s’est tenu le 28 septembre dernier à Nuoro, est la deuxième dans l’ordre chronologique d’un riche programme d’événements mis en place par le comité institutionnel dirigé par la Province de Nuoro. Le programme d’un an se caractérise par un nombre important d’événements itinérants et de rendez-vous en Italie et à l’étranger, sans oublier évidemment la Sardaigne, qui reste le cœur battant des célébrations.
Dans la salle capitulaire du Palazzo della Minerva la réunion a été ouverte par le président du Sénat, qui a souligné que « les célébrations de Deleddian sont une occasion importante de revenir pour réfléchir sur le chemin de l’émancipation des femmes». Sur la même longueur d’onde le sénateur Gianni Marilotti, qui a rappelé à quel point Deledda était une profonde connaisseuse des valeurs archaïques du matriarcat sarde, tout en sachant s’en écarter dans les actes de sa vie.
Parmi les interventions les plus significatives, celle du Président de la Région autonome de Sardaigne et des Recteurs des universités de Cagliari et de Sassari. Pour Christian Solinas, Deledda « était et est la Sardaigne » et a su élever l’île sur la scène internationale, attirant l’attention des plus grands intellectuels et écrivains de l’époque. Le président a poursuivi en déclarant que «l’attachement de Deledda à ses racines, son partage d’un sentiment d’identité, son sentiment collectif des Sardes fait d’histoire, de traditions, de coutumes et de traditions, ont guidé le travail de l’écrivain, avec cette modestie typique de grands esprits». Francesco Mola et Gavino Mariotti, d’autre part, ont rappelé le rôle des paysages littéraires de l’écrivain, comme facteurs de valorisation des territoires, également à travers les projets de parcs culturels inspirés par l’auteur nuorais.
Le directeur artistique Anthony Muroni a rappelé à quel point la conférence au Sénat de la République représente un moment solennel pour se souvenir « d’une écrivaine qui au XIXe siècle n’a pas accepté le rôle qui était donné aux femmes, c’est pourquoi elle s’est courageusement engagée sur la voie de l’autodétermination, proposée également à travers les figures féminines présentes dans ses livres. Le programme d’animations d’un an a l’ambition d’amener partout cette grande écrivaine, qui a devancé les temps dans un chemin, celui des droits des femmes, qui n’est pas encore terminé».
Les interventions, entrecoupées de lectures par Monica Corimbi et Francesca Grivel, ont été clôturées par le ministre de la Culture, Dario Franceschini, pour qui «Grazia Deledda représente une modernité emblématique».
D’une modernité exceptionnelle, il se doit de se faire connaître auprès des jeunes
Grazia Deledda a dû lutter contre les préjugés et les malentendus dans la vie et après la mort.
DARIO FRANCESCHINI
Ministre de la Culture